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Planifier le retour au bureau après la pandémie de COVID-19

11 août 2020

Des modifications technologiques aux infrastructures, comme l’ionisation bipolaire, peuvent améliorer la sécurité des lieux de travail

Par Katie Formoso

En cette période sans précédent de pandémie, les entreprises ont appris à rapidement s’adapter, certaines connaissant même une croissance. Depuis quelques mois, le télétravail est devenu la nouvelle normalité. Les entreprises commencent maintenant à rouvrir leurs bureaux et préparent des plans pour que leurs employés puissent revenir y travailler. Ces plans comprennent plusieurs solutions à court terme, comme un taux d’occupation réduit, des corridors à sens unique, le remplacement des filtres à air et des dispositifs de lavage des mains. Toutefois, pour bon nombre d’employeurs et d’employés, ces solutions ne sont que temporaires. Alors, quelles sont les améliorations permanentes possibles pour assurer la sécurité des employés?

Augmenter le volume d’air extérieur est l’une des meilleures façons d’améliorer la qualité de l’air intérieur.

Il ne fait aucun doute qu’élaborer des concepts et des stratégies pour aménager un lieu de travail sain et sécuritaire s’accompagne de difficultés. Plusieurs idées sont proposées, il n’existe pas de solution universelle. Mettre en place des solutions techniques s’inscrivant dans une vision à long terme nécessite beaucoup de réflexion et de discussion. Cela étant dit, quelles sont les idées, les approches et les options premières à envisager?

Apporter des améliorations technologiques est un bon point de départ. Des systèmes avancés de vidéoconférence aux technologies de bâtiments intelligents, la technologie trace une voie sûre pour l’avenir. Comme les employés adoptent des horaires de travail plus flexibles, les postes de travail fixes et le mobilier de bureau avec alimentation et Internet ne répondent plus à la réalité d’aujourd’hui et appartiendront peut-être bientôt au passé. L’utilisation de blocs d’alimentation portables en libre-service est une solution permettant aux employés de s’installer et de travailler à l’endroit de leur choix. En fin de journée de travail, les employés retournent le bloc d’alimentation à une station où il est rechargé et stérilisé pour le prochain utilisateur. Cette façon de faire procure aux employés une plus grande flexibilité et liberté dans l’environnement de travail et aux employeurs, une possible réduction des coûts. Seules quelques stations de recharge centrales nécessitent d’être alimentées par les circuits électriques, et non chaque poste de travail individuel. Ainsi, les postes de travail peuvent être aisément réaménagés sans devoir faire appel à un électricien. De plus, le nombre réduit de postes de travail assignés facilite le nettoyage et la désinfection.

Mais une flexibilité et une liberté accrues de déplacement nécessitent d’utiliser davantage des dispositifs automatisés. Des appareils avec détecteur de mouvement dans les aires communes, comme les toilettes et le coin repas, permettent de minimiser les contacts entre les employés.

Les employés bénéficieront d’une plus grande flexibilité et liberté dans leur lieu de travail.

Dans le monde post-pandémie, la qualité de l’air intérieur sera possiblement l’un des aspects les plus importants qui soient. Beaucoup d’entreprises ont mené des évaluations de la qualité de l’air ou prévoient remplacer les filtres à air avant l’ouverture de leurs bureaux. Toutefois, l’augmentation du volume d’air extérieur est une des meilleures façons d’améliorer la qualité de l’air intérieur d’un bâtiment. Autre mesure bénéfique, l’utilisation de filtres haute efficacité a fait ses preuves pour la captation de nombreux agents pathogènes en suspension dans l’air. La cote MERV (rapport d’efficacité minimale) indique l’efficacité du filtre à capter la poussière et les contaminants. Plus la valeur est élevée, plus le filtre est efficace. Toutefois, un système CVC qui n’est pas conçu pour fonctionner avec des filtres haute efficacité aura des défaillances, dont des problèmes de baisses de pression. Parmi les autres solutions possibles, il y a les filtres haute efficacité pour les particules de l’air (HEPA) et les filtres électrostatiques. Les filtres HEPA sont reconnus comme étant les plus efficaces qui soient pour capter les pathogènes en suspension dans l’air, mais leur entretien est coûteux. Dans ce domaine aussi, il n’existe pas de solution universelle. 

Il existe des moyens prouvés de réduire de nombreux pathogènes aéroportés, comme augmenter le volume d’air extérieur et utiliser des filtres plus efficaces.

D’autres solutions pour lutter contre le virus de la COVID-19 et d’autres pathogènes connus voient le jour et donnent lieu à d’intenses discussions, par exemple, la désinfection par irradiation UV, l’ionisation bipolaire, l’oxydation photocatalytique et l’augmentation du taux d’humidité intérieur.

  • La désinfection par irradiation UV est une solution de modernisation prometteuse. De nombreux documents issus de la recherche et de l’industrie appuient son efficacité dans des conditions appropriées. Il est possible d’ajouter un système de désinfection par irradiation UV à de l’équipement existant de traitement de l’air ou de se procurer un appareil autonome.
  • Le système d’ionisation bipolaire crée des particules ionisantes (ions réactifs d’oxygène positifs et négatifs) qui se propagent dans l’air ambiant par les conduits d’aération. Ces particules réagissent avec les particules aéroportées comme les germes et autres contaminants. La réaction entraîne l’oxydation des cellules des microorganismes, ce qui réduit les moisissures et les bactéries et améliore la qualité de l’air. Tout comme les systèmes de désinfection par irradiation UV, les systèmes d’ionisation bipolaire sont une bonne solution de modernisation pour les centrales de traitement de l’air ou l’équipement monté sur une conduite d’air.
  • Le traitement de l’air par oxydation photocatalytique nécessite une source d’ultraviolets et un matériau semi-conducteur, comme le dioxyde de titane. Ce procédé permet de capter les particules dans l’air et produit du dioxyde de carbone et de l’eau. Toutefois, cette méthode de purification requiert un débit d’air minimal pour être efficace et elle peut générer la production d’ozone.
  • L’augmentation du taux d’humidité se révèle également une solution efficace pour réduire la propagation du virus, puisque les gouttelettes contenant le virus restent moins longtemps en suspension dans un air humide. Alors que cette solution peut être adéquate pour des bâtiments récents, elle peut être néfaste pour l’enveloppe d’un bâtiment plus âgé si elle entraîne de la condensation susceptible de produire des moisissures.

Avec les changements dans les horaires de travail, il ne sera peut-être plus nécessaire de disposer de postes de travail assignés.

Nous avons fait un bref survol des solutions techniques et de conception envisagées pour lutter contre la pandémie. De nouvelles solutions émergeront des études en cours. Chaque environnement de travail a des besoins qui lui sont propres; il en va de même pour les solutions. Il importe de tenir les discussions qui s’imposent et d’adopter un plan d’intervention adéquat pour chaque lieu de travail, afin d’assurer le bien-être et la santé des employés.

Traduction du blogue publié originalement sur le site Ideas de Stantec.

 

À propos de l’auteure :

Basée à New York, Katie est une spécialiste des immeubles de bureaux, des infrastructures, des systèmes essentiels et de l’aménagement des lieux de travail.

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