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Post-pandémie : améliorer l’équité sociale et le mieux-être en milieu urbain

01 février 2021

De nombreux aspects de la vie urbaine peuvent être améliorés avec un peu de planification

Par Nels Nelson

Le premier anniversaire de la COVID-19 est l’occasion d’examiner les conséquences de la pandémie et les possibilités d’améliorer les stratégies en matière de développement urbain.

Ce point est particulièrement important pour l’équité sociale et le mieux-être dans les milieux urbains vulnérables. Souvent issues d’une urbanisation rapide, ces collectivités doivent composer avec des facteurs de stress tels que de faibles revenus, un taux de chômage élevé et une insuffisance d’infrastructures appropriées. La pandémie n’a fait qu’amplifier ces difficultés, et l’on s’attend à des répercussions à long terme.

Il sera important, à l’avenir, de tenir compte des leçons tirées dans ces villes pour améliorer l’équité sociale et le mieux-être en milieu urbain à l’échelle mondiale. Il est possible d’améliorer certains aspects de la vie urbaine si nous planifions en conséquence, notamment à l’égard de l’urbanisme et de la gestion et de la conception d’infrastructures équitables (p. ex. dans les domaines de l’eau, de l’assainissement, des services de santé, du transport et du logement).

La population a accepté énormément de changements pendant la pandémie. La santé a constitué un facteur important en matière de modification des comportements.

La pandémie a entraîné d’importants changements comportementaux

La population a accepté énormément de changements pendant cette pandémie. La santé a constitué un facteur plus important en matière de modification des comportements que les menaces à long terme comme celles que font planer les émissions excessives de gaz à effet de serre.

Certains comportements auparavant impensables sont maintenant largement acceptés. La télésanté, l’occupation de l’espace public par les restaurants, la généralisation des services de livraison, les restrictions de voyage, le télétravail (pour les travailleurs qui le peuvent) et la normalisation du vote par correspondance en constituent des exemples. Il est possible de croire que les changements en faveur d’une démocratie inclusive, d’un travail flexible et de la valorisation de la main-d’œuvre essentielle resteront en place après la pandémie.

Les répercussions économiques sur les populations urbaines vulnérables sont énormes, mais il y a de l’espoir

Les populations urbaines qui ont échappé à la pauvreté sont fragiles aux perturbations, comme le grand confinement. La pandémie a effacé au moins dix années de diminution de la pauvreté. Beaucoup de citadins sont retombés sous le seuil de pauvreté. Pour compliquer davantage les choses, il est difficile de faire parvenir de l’aide à ceux qui en ont le plus besoin. Il manque des données sur une grande partie de la population vulnérable, y compris les travailleurs sans papiers et informels.

Les difficultés économiques ont ancré les inégalités existantes et ont enclenché un « exode urbain », des citadins quittant les grandes villes. Dans les pays à revenu supérieur, les riches peuvent travailler à distance et fuir la ville pour attendre la fin de la pandémie. Pendant ce temps, les travailleurs essentiels sans flexibilité doivent rester. Dans les pays à faible revenu, ce sont les citadins les plus pauvres qui ont fui. Ils sont allés vivre dans de plus petits villages et villes où les activités de subsistance sont plus nombreuses.

Nous ne pouvons pas continuer à considérer une ville comme un tout indissociable. Les quartiers peuvent présenter des situations très différentes en matière de santé en fonction des risques environnementaux et de l’accès aux services.

Pourtant, la pandémie a fait naître l’espoir que les réseaux de sécurité sociale fonctionnent lorsque nous renforçons leurs moyens. L’augmentation des prestations de chômage aux États-Unis a montré qu’il est possible d’améliorer les conditions de vie en dépensant l’équivalent d’un pourcentage relativement peu élevé du produit intérieur brut. Des outils modernes et audacieux pourront aider à faire parvenir des ressources aux bonnes personnes à l’avenir.

Les mégadonnées, la télédétection et l’apprentissage automatique peuvent aider à cibler et à atteindre les populations vulnérables. Par exemple, des programmes tels que Humanitarian OpenStreetMap et Dar Ramani Huria utilisent l’imagerie satellite pour cartographier les bidonvilles et estimer les populations. Ces connaissances aident également les responsables de la santé publique à lutter contre les maladies transmissibles.

Chaque quartier d’une ville est essentiel, et l’amélioration des quartiers mal desservis doit devenir une priorité.

Les mesures d’amélioration des soins de santé, de l’environnement et des espaces ouverts doivent d’abord cibler les quartiers vulnérables

Cette pandémie a amené les décideurs politiques à reconsidérer la nature désagrégée et différenciée des villes. Nous ne pouvons pas continuer à considérer une ville comme un tout indissociable. Les quartiers peuvent présenter des situations très différentes en matière de santé en fonction des risques environnementaux et de l’accès aux services.

La pandémie a élevé les travailleurs marginalisés au rang de membres essentiels de la société. Malheureusement, les logements de ces derniers n’ont pas connu un essor similaire. Ils sont situés dans des quartiers qui présentent souvent des risques sanitaires évitables tels que la surpopulation, la pollution, la contamination, des bâtiments de mauvaise qualité, des routes dangereuses, un manque d’espaces ouverts et un accès limité aux soins de santé.

Les autorités municipales ne devraient pas tolérer les différences extrêmes en matière de situation sanitaire entre les quartiers. Puisque chaque quartier est essentiel, ceux qui sont mal desservis doivent être améliorés en priorité. Cela améliorera la résilience des villes et aidera à prévenir la propagation des maladies infectieuses.

Qu’en pensez-vous?

Ces leçons sont tirées de notre groupe de discussion sur la Journée mondiale des villes avec des experts mondiaux. Êtes-vous en accord ou en désaccord avec ce que vous avez lu? Avez-vous d’autres idées? Vous pouvez m’envoyer un courriel ou communiquer avec moi sur les médias sociaux Twitter ou LinkedIn. D’ici là, portez-vous bien!

Traduction du blogue publié originalement sur le site Ideas de Stantec.

 

À propos des auteurs :

En tant qu’urbaniste principal spécialisé dans les villes intelligentes et les aménagements à usage mixte, Nels aide les villes et les villages à devenir des milieux de vie plus sains, plus résilients et favorisant le bien-être.

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